C'est lundi aujourd'hui - Sytske van Koeveringe

Résumé

Julia, trente ans à peine, est une jeune femme solitaire qui gagne sa vie en faisant des ménages. En pénétrant dans leurs maisons, leurs appartements, elle se confronte à une galerie de personnages singuliers dont elle va observer les habitudes et les âmes à mesure qu'elle nettoie leurs intérieurs. Mais elle va aussi perdre pied. Pourquoi ne pas prendre possession de la baignoire de l'appartement 61, du salon de la 122-D, se nourrir quasi exclusivement de chips chipées ou déguster une bouteille de rosé sur une terrasse qui ne lui appartient pas ?

Avis lecture 

Dès les premières pages, j'ai retrouvé un petit quelque chose de « Chanson douce » de Leïla Slimani. J'ai observé des ressemblances entre la nourrice folle et meurtrière et Julia, la femme de ménage. Toutefois, ce livre est une déception. Enfin, c'est plutôt le sentiment d'avoir débuté une lecture et de rester sur sa fin : la fin n'est pas magistrale, j'en voulais plus.

Julia est donc une femme de ménage comme on emploie tant si ce n'est qu'elle prend un peu plus ses aises que d'autres... Elle investit les lieux, se sent chez elle, enfreint toutes les règles. Elle mène ses petites affaires sans que les propriétaires n'en sachent rien. En parallèle de ses « ménages », on apprend à connaître Julia. Elle est une jeune trentenaire, vit en colocation, sort peu, semble étrange, entretient des rapports complexes avec ses parents. Bref, Julia ne fait pas rêver. Sa vie est morne, au point mort. Elle se rêvait écrivain et, finalement, la vie se joue d'elle : elle survit en faisant des ménages comme sa mère avant elle. 

Et puis, et puis quoi ? Rien d'exceptionnel selon moi. Sa folie est exacerbée, elle ose toujours plus, s'attire des ennuis, parvient au comble de la folie – de l'entendement. Et là, c'est la fin du livre. Dommage. On attend le basculement et lorsqu'il surgit, il n'y a plus de pages à tourner. 

Ce livre est un peu frustrant mais ce n'est que mon avis.