Ostende 21 - Arthur Loustalot

Résumé 

Et si l'amour se jouait comme une partie de blackjack ? 

Adèle et Joseph ont vingt-sept ans. Ce sont de beaux enfants. Peut-être les plus beaux du monde. Amoureux fous. Une virée en Belgique leur fait découvrir Ostende. Sur la plage, face à eux, se dresse une architecture raide et grise, soviétique : le Kursaal. Le casino de la ville est l'un des plus grands d'Europe. 

Adèle et Joseph entrent et jouent, perdent, gagnent, s'abandonnent à ce monde hors de tout. Ils reviendront, c'est une promesse. Un temps, le jeu sublime leur histoire. Très vite, la réalité est amère, insuffisante. Le quotidien à Paris les accable. Ils s'ennuient, se disputent, se déchirent. Il n'y a que le casino qui les rassemble et les transporte. Protégés du monde extérieur, c'est dans les cris électriques des machines et cet instant suspendu où les cartes se révèlent et se posent que la passion exulte... Alors le piège se referme. 

Avis lecture 

Un livre à lire l'été ou plutôt, non, l'hiver... à moins que, peu importe la saison : c'est à la fois enivrant, chaud, froid, grisant, glacial. C'est une véritable palette de sensations que rencontre ce jeune couple que forme Adèle et Joseph, deux parisiens.

Tous deux vivent comme tout le monde et, toujours comme tout le monde, ils poussent un jour les portes d'un casino juste pour essayer, s'amuser, si possible rafler une petite somme histoire d'éprouver quelques frissons le temps de quelques jours sur la côte française. 

Ça leur plaît, alors cap sur Ostende : la mer toujours en toile de fond, un vieil hôtel mythique, son casino renommé, sa digue à perte de vue tout comme les touristes d'ailleurs... Le couple mise vingt euros, espère des vingt-un à n'en plus finir et puis ils gagnent, et puis ils perdent et ainsi de suite. Le cercle vicieux de l'amour excessif du jeu les emporte, les propulse toujours plus à Ostende qu'ils apprennent à bien connaître. Ils se font des amis, s'amusent au bal du casino lors d'une soirée années vingt – année folle pour eux également. Et, à la fin, tous deux ne sont plus les mêmes !

Ce livre est génial pour deux raisons. La première : le style d'écriture de l'auteur est à la hauteur de l'histoire, on y est en fait, on y croit, on entend la musique de Marvin Gaye, on voit les mouettes, la mer aussi bien sûr, on sent la pression des salles de jeux, on est aux côtés d'Adèle et de Joseph. La seconde : cela a renforcé mon envie de me transformer, au moins une fois, en une autre : quelqu'un qui osera franchir un lieu d'emprise, de risque justement pour ça ; claquer de l'argent comme on le jetterait par la fenêtre avec la prière muette de ressortir plein aux as !