Cet été-là - Lee Martin

Résumé 



Ce soir-là, dans une petite ville de l'Indiana où tous se connaissent, Katie Mackey, neuf ans, est partie rendre ses livres à la bibliothèque. Elle n'en est jamais revenue. 
On n'a retrouvé que son vélo. 
Trente ans plus tard, quatre voix s'élèvent pour raconter. Tous se confessent, car tous ont quelque chose à se reprocher. Gilley, le frère de Katie ; Raymond R., l'homme qui a été fortement soupçonné du kidnapping ; Claire, sa femme, tellement reconnaissante que Raymond l'ait choisie et l'ait empêchée de finir ses jours seule. Et le gentil M. Henry Dees, singulier professeur de mathématiques qui vouait à Katie une adoration trouble. 



Avis lecture 



Ce livre traîne chez moi depuis un moment déjà et j'attendais l'été pour le lire : on est en août, c'est bon ! Par contre, c'est en juillet que la jeune Katie Mackey disparaît alors qu'elle part à vélo rendre des livres à la bibliothèque. Sa famille s'inquiète, le soir tombe et toujours aucune nouvelle de Katie : son frère Gilley et son père partent à sa recherche et découvre son vélo abandonné sur le bord de la route (…).
L'originalité de ce livre est qu'il fonctionne un peu comme un téléfilm : au début, quelqu'un se pose et dit : « Je vais tout vous dire, vraiment toute la vérité. ». Sauf qu'ici, ce sont plusieurs personnages, plus ou moins proches de Katie qui se livrent sur cette journée de juillet mais aussi sur leur vie. Ainsi, s'alternent les récits du grand frère Gilley, du professeur de mathématiques de Katie : M. Henry Dees, ainsi que celui des voisins du professeur Clare et Raymond. Et dès les premières pages, l'on comprend que l'on ne va pas tout comprendre, que tous ont des choses à se reprocher, qu'ils s'en veulent, que peut-être qu'avec leur intervention ils auraient le cours des choses. Le grand frère s'en veut parce qu'il a insisté pour que sa sœur ramène les livres à la bibliothèque, le professeur de mathématiques (toujours se méfier d'eux, non je plaisante) avoue une adoration un peu limite pour la petite, la voisine Clare fait pitié avec sa vie, son compagnon semble louche... Et, à la fin, on apprend ce qu'il est advenu de Katie et c'est là qu'il y a une petite originalité : on (en tout cas moi) peut plaindre l'impardonnable, le criminel, l'horreur parce que chaque personnage se dit honnêtement, se raconte : peut-on ressentir de la pitié et de la compassion pour quelqu'un ayant commis un crime ? Vaste question !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Dix Petites Anarchistes - Daniel de Roulet

Les os des filles - Line Papin

Le voile noir - Anny Duperey