Nous étions résistantes - Odile Benoist-Lucy, Michèle Agniel - Sophie Carquain

 Résumé 

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« Nous voulons toutes croire que nous survivrons, que nous sortirons bientôt de cet enfer, que les nazis perdront la guerre et que nous pourrons raconter au monde entier ce que nous avons vu, ce que nous avons subi… » 17 juin 1940. Les ondes diffusent encore la parole du maréchal Pétain que déjà certains Français décident de « faire quelque chose ». Fille de militaire, Odile Benoist-Lucy entre en Résistance à 19 ans, délivrant avec sa sœur des messages engagés sur les murs de Paris et de Saint-Germain-en-Laye. Arrêtée et condamnée à mort, elle voit sa peine commuée en travaux forcés et est déportée dans des prisons allemandes au gré d’un périple inhumain. Michèle Agniel rejoint la Résistance dès l’âge de 14 ans. Elle commence par transporter des tracts dans son cartable de collégienne avant d’intégrer avec sa famille un réseau d’évasion, et de convoyer des aviateurs alliés. Arrêtée, internée à Fresnes, elle est déportée à Ravensbrück avec sa mère le 15 août 1944. Dès leur retour en France à la Libération, Odile et Michèle décident d’œuvrer au devoir de mémoire. Elles font aujourd’hui partie des dernières Résistantes à pouvoir encore témoigner et nous livrent dans cet ouvrage le récit croisé de leurs combats et de leurs épreuves.




Avis lecture

Je remercie les éditions Alisio pour l’envoi de ce livre. Comme vous le savez, je pense, je lis beaucoup de choses sur le thème de la guerre. Enfin, je lis surtout ce qui est en lien avec la Shoah. 

Je sais évidemment que des réseaux de résistance ont opéré dans notre pays, que certains sont morts, que d'autres ont été déportés et c'est tout. Je n'en sais pas plus. Je l'avoue.

Cette lecture m'a surprise, m'a interpellée : ces deux jeunes femmes – à l'époque – pour finalement rien du tout ont été arrêtées, malmenées, déportées... L'une, Odile, a été condamnée à mort pour quelques graffitis sur un mur avant d'être envoyée dans une prison allemande. L'autre, Michèle, déportée parce que sa famille recueillait, logeait, fournissait de faux papiers aux aviateurs échoués sur le territoire. 

Ce livre est à lire bien entendu car, seulement moi, tout ce qui touche au vrai, à l'Histoire, se doit d'être connu, partagé d'une génération à une autre. 

J'ai été saisie par ce quelque chose qu'avaient les jeunes de cette drôle d'époque, pas si éloignée de nous finalement, ces jeunes dignes, toujours loyaux, matures, acteurs capables d'accomplir des actes au péril de leur vie. Odile et Michèle étaient de ces jeunes-là. Elles se racontent 75 ans plus tard et c'est bouleversant. 

Par contre, j'ai été étonnée de ce que pensent ces deux femmes, de ce qu'elles ont confié : elles ont l'impression que nous – nous au sens large – sommes plus au fait de la Shoah, de ce qui est arrivé aux Juifs qu'aux résistants. Vous êtes d'accord ? Moi, je pense l'inverse : on est dans une époque où on a peut-être voulu oublié, ou certains ne se soucient pas de ce qui est arrivé à cette communauté, l'ignore complètement alors que les résistants sont eux perçus comme des héros. Je me trompe ? Quand on parle de guerre, les gens ne pensent-ils pas plus aux résistants ? 

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